Les nouveaux arrivants de l’Europe centrale et de l’Est vivent dans les logements les plus insalubres, situés juste au nord des gares ferroviaires bruyantes et achalandées du Canadien Pacifique. Plus de 80 % des familles juives et slaves de Winnipeg y habitent en 1919.

C’est sur l’avenue Selkirk que se concentrent les commerces de détail et les activités culturelles du nouveau quartier. On y trouve des pâtisseries, des boucheries, des épiceries, des banques, des agences immobilières, des agences de prêt, des théâtres et des salles de réunion. Les habitants du quartier se tiennent au courant des nouvelles et des événements dans leur pays natal au moyen de journaux communautaires en allemand, en hébreu, en polonais, en ukrainien et en anglais. Des sociétés de secours mutuel comme la North End Relief Association, la Hungarian Kossuth Sick Benefit Association et les United Hebrew Charities offrent de la compagnie et de l’aide financière aux personnes dans le besoin.

Avec sa diversité linguistique, religieuse, vestimentaire et culturelle, le North End contraste fortement avec les autres quartiers de <--caption--> Winnipeg et les immigrants se sentent à l’aise de s’y promener et d’y faire des courses. Ces familles contribuent à développer l’incroyable solidarité avec les travailleurs des quartiers ouvriers de Winnipeg en 1919.

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Toutefois, la diversité de l’avenue Selkirk ne convient pas à tout le monde. De nombreux immigrants subissent une discrimination persistante. Leur quartier est rabaissé par des gens de l’extérieur qui parlent du « quartier des étrangers », de la « ville du Canadien Pacifique » ou de la « nouvelle Jérusalem ».

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